Wikipedia tient le compte des condamnations pour meurtre ou violence de militants du FN/Rassemblement national :
- En mai 1991, après un non-lieu rendu trois ans auparavant, Émilien Bonnal, un ancien policier municipal, candidat aux élections cantonales de 1985 puis tête de liste du Front national aux municipales de 1989 à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), est inculpé d’homicide volontaire. En septembre 1985, il collait des affiches à Pourrières lorsqu’il fut interpellé par Abdallah Mokhtari, un homme de 23 ans d’origine algérienne et naturalisé français ; Émilien Bonnal se serait alors saisi d’un fusil à pompe caché dans son véhicule et aurait tiré une fois, blessant mortellement à la poitrine Abdallah Mokhtari. Il est condamné à 8 ans de prison pour meurtre en 1993.
- Le 21 février 1995, trois militants du Front national collent des affiches dans le quartier de la Savine, au nord de Marseille, dans le cadre de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen. Les colleurs croisent Ibrahim Ali, un jeune Marseillais d’origine comorienne, et l’abattent d’une balle dans le dos. Le procès, qui a lieu en juin 1998 à la cour d’assises d’Aix-en-Provence, établit que deux des trois militants du parti d’extrême droite étaient armés. Robert Lagier, auteur du coup de feu mortel, écope de quinze ans de prison, tandis que Marc d’Ambrosio est condamné à dix ans d’emprisonnement et Pierre Gigilo à deux ans, dont un avec sursis. Les parties civiles obtiennent la qualification de crime raciste et la désignation du FN comme le protagoniste de cet assassinat.
- En mai 1995, en marge du défilé annuel du FN, un manifestant pousse dans la Seine Brahim Bouarram qui meurt noyé. L’accusé principal Mickaël Fréminet, âgé de 19 ans au moment des faits, est condamné le 15 mai 1998 par la Cour d’assises de Paris à huit ans de prison ferme pour meurtre. La cour condamne également Christophe Calame (militant de L’Œuvre française), David Halbin (cuisinier, adhérent au FN) et David Parent à cinq ans de prison dont quatre avec sursis, pour non-assistance à personne en danger.
- En 1997, lors d’une manifestation de jeunes opposants au Front national dans la banlieue de Strasbourg, quatre « frontistes », se faisant passer pour des policiers, plaquent certains d’entre eux sur leur voiture et les fouillent. Ces militants — trois membres du service d’ordre du FN et un conseiller régional — sont reconnus coupables par le tribunal correctionnel de Strasbourg d’« arrestation arbitraire » et d’« usurpation de fonction d’officier de police judiciaire », et condamnés à un an de prison avec sursis accompagné d’une interdiction de leurs droits civiques, civils, et de famille pendant deux ans.