Dans la 5e circonscription de Maine-et-Loire, le RN soutient un candidat qui change souvent de boutique électorale, mais pas forcément d’idées. Maire de Cholet depuis 2017, il est passé par le Centre national des indépendants et paysansd, l’UDI, LR, avant de devenir candidat aux législatives de 2024 sous la bannière RN.

Gilles Bourdouleix (copie d'écran sur son compte Facebook)
Gilles Bourdouleix (copie d’écran sur son compte Facebook)

En 2013, il a tenté de faire envoyer des courriers des lecteurs fabriqués par son cabinet à la presse. Ouest-France avait dévoilé l’affaire.

Ce n’est pas tout.

 France-Info explique qu’en 2013, à « quelques mois des élections municipales, Ouest France raconte que son équipe invite les Choletais à « prendre la parole en apportant des messages de soutien à notre équipe » lors de ces réunions. Au cas où ces derniers manqueraient d’inspiration, l’élu leur propose même une série « d’exemples d’interventions ». « Cette vingtaine de messages, qui sont proposés ‘clé en main’, mêlent remerciements, critiques de la presse ou considérations sur le respect de la loi que représente le maire de Cholet ».

La même année, le Courrier de l’Ouest enregistre le maire de Cholet qui prononce une phrase incroyable à propos des gens du voyage : « Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez« . Trois ans plus tôt, « l’élu avait déjà fait l’objet d’une plainte (classée sans suite) de la Ligue des droits de l’homme pour des propos sur les gens du voyage qui s’installent illégalement sur certains terrains. « On a la trouille de ces gens-là, ils ont tous les droits, expliquait-il en réunion de quartier, rapporte Ouest France. Je suis prêt à prendre un camion plein de merde pour le déverser au milieu de leurs caravanes. Ces gens, c’est beaucoup d’emmerdes. » « 

En conseil d’aglomération il a traité une journaliste de Libération de « petite pétasse ». « contrairement à ce qu’a écrit une petite pétasse de Libération, je ne suis pas un maire anti-gens du voyage », explique-t-il finement.

En janvier 2014, le tribunal correctionnel d’Angers condamne Gilles Bourdouleix à une amende de 3 000 euros pour apologie de crime contre l’humanité avec sursis. En août suivant, la cour d’appel d’Angers le condamne à 3 000 euros d’amende. En décembre 2015, la Cour de cassation annule cette condamnation, estimant que les propos ont été tenus « dans des circonstances exclusives de toute volonté de les rendre publics », rapporte Wikipedia qui dresse une liste impressionnante des démêlés judiciaires de Gilles Bourdouleix.

En 2020, le maire de Cholet est condamné pour injures publiques et diffamation contre Ouest-France et la Ligue nationale de Basket. Dans les deux cas, il avait bénéficié de la protection fonctionnelle accordée par Conseil de Communauté de l’Agglomération de Cholet. Une décision qui sera annulée par le tribunal administratif.

Il a également été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour outrages et menace envers des agents chargés de mission de service public.